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Des intermittents ont investi le siège du Medef

La police est intervenue ce vendredi vers 17h pour mettre fin à six heures d’occupation des locaux du Medef Ile-de-France par une cinquantaine de militants de la CGT Spectacle et de la coordination des intermittents, selon les syndicats et l’organisation patronale.

«Le Medef nous parle de dialogue social, il nous envoie la police», a indiqué un communiqué de la CGT Spectacle. «Il s’agit là de la seule réponse du patronat à nos proposition alternatives sur l’assurance chômage.»

Le délégué général du Medef Ile-de-France, Jérôme Dubus, a indiqué à l’AFP avoir refusé les deux revendications des intermittents: être reçus par le Medef national et obtenir la publication d’un communiqué du Medef désavouant les chiffres publiés sur le régime des intermittents, soit un milliard de déficit annuel.

Retenu dans son bureau

Les syndicats et le gouvernement préfèrent mettre en avant le chiffre de 300 millions d’euros, correspondant au surcoût du régime de l’intermittence par rapport à ce que coûterait leur alignement sur le régime général. Jérôme Dubus a été retenu dans son bureau par une trentaine d’intermittents «qui se relayaient pour entretenir la conversation», a-t-il dit. «Ils sont partis sur réquisition de la force publique», selon lui.

C’est la deuxième fois que les intermittents mènent ce type d’opération, aprèsl’occupation du hall du ministère de la Culture le 13 février. Le Medef avait demandé la suppression des annexes 8 et 10 applicables aux artistes et techniciens du spectacle vivant et leur alignement sur le régime général d’indemnisation du chômage, un geste qualifié de «provocation» par le gouvernement.

Les syndicats du spectacle appellent à manifester à Paris et en région le 27 février et le 12 mars, veille de la dernière séance de négociation sur l’assurance chômage, l’actuelle réglementation expirant fin mars. Ils ont annoncé lundi, lors d’une assemblée générale au Théâtre du Rond-Point à Paris, qu’ils mèneraient d’ici là des «ripostes pour marquer l’opinion publique et la presse».

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